La nécessité de coordination du parcours de soins.
Les progrès de la médecine ont transformé la plupart des maladies en maladies chroniques le plus souvent complexes, évolutives faisant appel à une multiplicité d’acteurs, générant d’importantes difficultés dans le parcours de soins des patients. Ces différents acteurs ne se connaissent pas toujours, ne partagent pas la même culture professionnelle et ont du mal à communiquer entre eux entraînant ainsi des ruptures de ce parcours.
Parmi les causes de rupture du parcours de soins, les plus importantes sont la relation difficile entre l’hôpital et le secteur libéral et l’hyperspécialisation progressive de chaque métier de la santé avec comme conséquence un cloisonnement interprofessionnel. D’autres causes de rupture restent à explorer dans tous les champs de la santé : sanitaire, social et médico-social, mais aussi dans des champs dépassant largement ce cadre (sociologique, anthropologique, culturel, environnemental, urbanisme, géographique, juridique, architectural, économique).
Plusieurs rapports (Berland, Cordier) ont souligné la nécessité des transferts de compétence et de l’optimisation du système de soins par une meilleure prise en compte du parcours de soins. La fonction de coordination est de ces nouveaux métiers et s’inscrit dans les nouvelles logiques des ARS (Agences Régionales de Santé), dans les objectifs d’organisations de soins et de projet.
Ainsi, fort de notre expérience dans l’enseignement de la coordination, les Instituts Hospitalo Universitaires du groupe Hospitalier Pitié Salpêtrière-Charles-Foix (IHU A ICM et IHU ICan) avec l’Université Pierre et Marie Curie proposent dans le cadre du Master Santé de l’UPMC de:
– créer dans la santé un secteur intermédiaire, transversal, inséré entre l’hôpital et la ville,
– permettant la coordination du parcours de soins
– par un enseignement spécifique s’inscrivant dans la spécialité ROS (Recherche en Organisation de la Santé)